Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mon année à Harrogate

11 janvier 2009

Nos aventures à Whitby

La fin de semaine approchant, Velia me glissa le jeudi soir son envie de partir. Loin (mais pas trop), ensemble (les autres filles étant occupées) avec comme première idée une douce province : celle de Whitby. Après ma première semaine de rentrée, après s'être arrachée les cheveux sur quelques gamins récalcitrants à la langue de Molière, après avoir arpenté les soldes à Harrogate et loupé celles de France sans avoir rien trouvé, après un temps de merde, c'est par l'affirmative que je réponds à cette aventureuse proposition. Malheureuse.

Trois heures (les chiffres et leurs précisions sont, dans cette histoire, d'une importance primordiale). C'est le temps qu'il nous a fallu pour arpenter tous les sites Internet (train, bus, bus, train) du Yorkshire et bien au-delà et trouver un moyen de transport fiable : un compromis train (Harrogate - York) et bus (York - Whitby). A première vue, pratique et bon marché. Out l'idée d'une nuit dans une auberge de jeunesse : après renseignements, celles-ci sont toutes fermées. Soit : nous passerons là-bas quelques heures avant de retourner dans nos pénates. Les aventuriers - et ça je l'ignorais - se lèvent tôt le matin. A 6 heures 15, my fucking alarm-clock retentit dans ma chambre. L'oeil collé, mais motivée, je me rue dehors, direction la gare, oubliant au passage mon appareil photo, un deuxième pull "au-cas-où" et mes deux mandarines de 10 heures. Ah, Velia non plus n'a pas l'air spécialement bien réveillée. Tant pis. Dans le bus, on est entourées d'un aéropage de personnes âgées. Le bus fend la brume matinale empruntant des petits chemins complètement déserts, s'arrêtant dans des lieux communément surnommés "the assholes of the world" et des paysages appocalyptiques par leurs apparences désertiques et vides.

La BBC nous aurait-elle mentie ? "Soleil par alternance". Pour le moment, on doit être dans une alternance, justement. Nos complaintes sont balayées au profit des exclamations. C'est sacrément joli. Whitby est un village de pêcheurs de taille moyenne, au bord de la mer du Nord. Un grand port et une large plage sont coincés entre deux collines l'une où le village à été batit et l'autre - plutôt une falaise - où l'on trouve une abbaye déconstruite en partie il y a des années pour ses pierres. Le tout est très typique et touristique, du coup. Whaou. On voit la mer, ça faisait longtemps. Pour aller voir l'abbaye, faut emprunter un escalier - qui dénombre 191 marches et passer par une église et son cimetière, sur le bord de la falaise. Détails glauques : les bouquets de fleurs sur les barrières, tout le long de la falaise ultra abrupte. Nous empruntons le mauvais chemin pour entrer dans l'enceinte de l'abbeye - dont l'entrée est paynate - et nous retrouvons de l'autre côté.

- Tiens, c'est balot, le mur est super petit Velia. Regarde, on peut la voir, depuis là. Sorry. Oh, Velia, look, we can climb it, it's really esay, just one meter and a half. (sourire mailicieux)

- My god, no. What do you want to do ? We can't...

- Come on, do you want adventure.... ? It's the perfect occasion ! Comme je peux lire dans les yeux de ma compagne de voyage l'envie, je lâche le dernier argument.

- Are you fucking italian or not ? Là, les mots laissent place aux actes : on saute le mur et se retrouve dans l'enceinte. Putain, les caméras.

Deux minutes après - typiquement féminin - on flippe grave. On cherche les caméras (absolument partout en Angleterre) des yeux, pas l'air d'en avoir. Ouf. Le problème, c'est que l'on est pratiquement seuls dans l'enceinte, alors c'est pas très discret. On décide de faire "comme si" et photographie la magnifique abbaye, où plutôt ses pans de murs - avec vue sur la mer. On ne tardera pas, parce que bon, et décide malicieusement de repasser par le passage de l'aller - le mur en pierre de taille. Zut, y'a un "garbage man" en t-shirt fluo. En trente secondes, la visite est terminée. En route vers d'autres aventures.

Faut dire, Whitby, ça respire l'aventure. C'est le port ou Dracula serait arrivé. C'est aussi la ville du Capitaine Cook - le fameux, le vrai - qui est partit il y a quelques centaines d'années à la découverte du pacifique. Après une ballade sur le port - la photographie d'une mouette à côté de la caravane de la voyante - la plage, on entre dans le premier fish and chips, le ventre criant famine. Puis, visite de la ville, plutôt charmante. Le vent, dehors, est glacial. Frigorifiés, on décide de prendre le prochain bus. Détail : arrivé à l'arrêt, on vient de le louper à 10 minutes près. Le prochain est dans trois heures. My god.

Réfugiée dans un café, on tue le temps en papotant, collées au radiateur. Mais comme tous les magasins et cafés, il ferme. Commence ainsi une longue errance à la recherche de chaleur... on s'arretera même dans des "games shops" le long du port, avant de terminer dans le sas frigorifique d'attente de la station de bus, pendant près d'une heure. Putain d'aventure. Quand le bus arrive, on est prête à tomber en glaçon. Arrivées à York, on en apprend une bien bonne. On a 1 h 30 d'attente avant le dernier train pour Harrogate. Il est déjà 9 heures du soir. La seule solution, c'est le pub. Avec 20 minutes de retard, remplis de gens bourrés, le train part direction Harrogate. On arrivera à 11 heures du soir passé. 5 petites heures de voyages, pour quelques heures excitantes à Whitby. La prochaine fois, c'est sûr, on ira à Londres. On peut pas y voir la mer mais... c'est deux fois moins long.

Publicité
Publicité
18 décembre 2008

Tonight, it is your night !

Non, me suis jamais encore rendue à un meeting MicrosoftMicrosoft, Danone et j'en passe. Mais hier soir, les fesses posées sur un fauteuil rouge confortable, dans un théâtre qui brille de mille feux, me suis dit que ça devait ressembler à ça. Ca...quoi ?

Bisounours Grammar School

Mais revenons un peu sur l'occasion. "Celebration of achievement", c'est le nom de la soirée organisée par l'école dans un grand théâtre à Harrogate. Vêtu de nos habits du Dimanche, nous avions décidé d'aller y jetez un oeil avec les autres assistantes. C'est pour cela que je me suis retrouvée par une fraîche soirée de décembre assise parmi professeurs, élèves et parents avec un programme à la couverture brillante en main remis quelques minutes auparavant par un de mes élèves à l'entrée. Soit. Les choses sérieuses commencent rapidos : le proviseur arrive, s'installe derrière le pupitre sur la droite de la scène. Et tout naturellement, son visage apparaît sur l'écran géant placé au centre, devant les rideaux bleu nuit qui servent de toile de fond. Avec un peu de pudeur, j'esquisse un sourire amusé sans en faire trop. Le discours commence. Il raconte le jour, la semaine dernière je crois, où il est tombé sur une superbe expérience de chimie devant des élèves médusés et à quelques encablures de là des 6ème s'extasiant sur la fabrication de scones. Il parle des prix gagnés par des élèves comme celui du "Business machin truc". La récompense ? Un voyage à New York. Il parle encore des résultats "brillants" lors des derniers examens, citant des pourcentages et des noms. Il cite les universités où se trouve désormais d'anciens élèves comme Oxford, Cambridge ou London. Le tout entrecoupé de quelques blagues auxquelles les adultes rient poliment. De mon côté, je saisis pas tout. Rien de grave. "But this night, is your night" lance-t-il aux élèves avant de faire place à un montage photo sur une musique entraînante. S'enchaîne toute une collection de photos où l'on peut voir des élèves heureux, en sport, en chimie, en classe, dehors, au GalapagosGalapagos, en France, au ski et j'en passe. A ce moment là, on nage en plein monde des bisounours.

Santa Claus is in your town

Après un spectacle musical des sixième, on entame la remise des prix. Ceux des sixièmes (de l'année 2007), cinquième, quatrième, troisième. Toujours le même cérémoniel : on appel les élèves, on applaudit, l'élève foule la scène, serre la pince au maire (présent EXCEPTIONNELLEMENT) qui lui remet une enveloppe (qui après enquête contient un bon d'achat dans une librairie) et éventuellement une coupe. Arrivée au 25ème nom, je baille en lançant une connerie à ma voisine. Puis, place à une piécette de théâtre avant la remise des prix des 6th form (lycée). Là, les prix sont hachés par discipline. Certains petits surdoués raflent quatre prix à la suite dans quatre disciplines différentes. Puis des prix bizarres de "leadership", "Queen Elizabeth". Vous épargne le reste. Ah, j'oubliais le discours du maire. Il a débuté sa carrière dans une école sur Leeds et - pour changer - balance quelques fleurs à l'école. "Une des meilleures du pays, de la région..." Tout en comparant la réussite et l'intégration des élèves à l'échelle mondiale avec la sensibilisation d'une génération nouvelle à de nouvelles problématiques mondiales comme la gestion de l'énergie, de l'eau. Je n'irais pas plus loin. Deux élèves, responsables des 6th form ont eux aussi fait un discours, vantant les mérites de l'école, et citant même - véridique - ChurchillChurchill. Le clou du show, c'est le concert de jazz (très bon niveau) avec une chanson de noël "Santa Claus is in your town". C'est une mignonne petite blonde avec une jupe couleur taupe à pli qui est derrière le micro. Version comédie musicale.

Une réussite, les enfants

Sans surprises, la soirée était parfaite. Une réussite. Ah, la réussite justement. Une obsession. Non, j'ai pas noté l'étendue du champ lexical utilisé hier soir pour parler de l'école, des élèves ou des résultats. Mais c'est à l'image de l'image de l'école et des attentes de tous sur le rôle de l'école. L'école se doit de transmettre des valeurs en favorisant la réussite individuelle et de groupe (charité, sport, etc.). Vue de extérieur c'est étrange. Impossible de transposer cette soirée (lieux prestigieux, organisation parfaite, logo de l'école sur écran géant, discours) à une école publique française. Ici, les valeurs caressées ressemblent à celles du libéralisme. Et cette soirée ressemblait étrangement à un meeting de fin d'année d'une grande entreprise. 

16 décembre 2008

Happy chrismas !

Entre hier et aujourd'hui, j'ai reçu trois boites de chocolat et mes premières carte de veux anglaises... Ben oui, noël arrive et ça se voit. La semaine dernière, c'était le repas de noël avec tous les profs (auquel nous n'avons pas eu de places...). Ce matin, en cherchant mes élèves, me suis fait coincée dans le grand hall qui accueillait une pièce de théâtre des élèves, devant un parterre de personnes âgées invitées pour l'occasion. Une sorte de tradition puisque le matin même, j'ai croisé la même chose dans mon autre école. Tout le monde s'affairait à préparer de grandes tables rondes avec ballons, crackers, chocolats et thé. Etrange. Et puis chaque école à une sorte de grand show (artistique) de noël. A Grammar school, c'est demain soir, au Royal Hall de la ville, une sorte de grand théâtre où se déroule pas mal de représentations. L'école a réservé la salle, j'ai mon carton d'invitation. "Celebration of achievement", précisement. A voir...

16 décembre 2008

Détour par Manchester et Liverpool

IMG_0468Pas de grasse mat' samedi. Et pour cause : deux jours avant, avec Leila, nous avons planifié un petit détour par Manchester (2 grosses heures de bus) et LiverpoolLiverpool (à une heure de Manchester). Nous arrivons donc en fin de matinée à Manchester, sous une pluie battante. "C'est pas la ville la plus jolie à visiter", avait-on prévenu, "par contre, pour le shopping...". En effet. Côté shopping, en plus des grandes rues marchandes, on trouve un des plus grands centre commercial du pays, sur des étages et des étages... Une sorte de coupole en verre design où s'entasse toutes les grandes enseignes. Avec un fourmillement de gens à l'aube de noël. Dans le centre ville, plutôt joli, quand même, on trouve le "german market". Ces allemands envahissent avec binouzes, saucisses et vin chaud, toutes les grandes villes de l'Angleterre : après celui de Londres, de Leeds, celui de Manchester (et le lendemain à LiverpoolLiverpool...surprise ! Un marché de noël Allemand).

En fin d'aprem, légèrement surchargé par quelques sacs en plus et trempée, nous revoilà dans le bus direction LiverpoolLiverpool, cette fois, l'appart du copain de Leila, dans le campus, qu'il partage avec trois autres collègues. Le soir, nous avons une "christmas party" dans un local pub, à quelques rues de l'appart. Le patron nous accueille avec un buffet de noël gratuit, dans un coin du pub accompagné de shooters de gelée à la vodka couleur framboise. Un peu sceptique mais la chose est plutôt bonne et comique à avaler. Pendant ce temps, je paufine mon english en papotant avec les anciens potes de Leila (qui a passé un an à LiverpoolLiverpool, en erasmus). L'occasion d'affiner mon oreille aux accents étranges d'un peu près IMG_0478toutes les régions de l'Angleterre... Pas évident. Alors que les pubs n'ouvrent juste qu'à deux heures du matin, aujourd'hui c'est un peu spécial. Impossible de me souvenir du nom de cette "tradition" : pour contourner la loi qui ferme les pubs avant deux heures, le patron fait comme s'il fermait pour le ré-ouvrir en "soirée privée". En théorie. En pratique, le pub reste ouvert jusqu'au petit matin, soirée privée ou non, et sert de l'alcool toute la nuit. On va pas s'en plaindre. Pour l'occasion, c'est le fils du patron, âgé tout juste d'une dizaines d'années, qui empile les verres vides de la salle... jusqu'au petit matin. Etrange. C'est donc au petit matin que nous rejoignions nos lits pour quelques heures de sommeil.

IMG_0483Le lendemain, visite éclair de LiverpoolLiverpool. Le campus d'abord, une succession de petits bâtiments où l'on trouve toutes les spécialités. Puis le centre ville, avec toujours ces bâtiments en brique rouge. La cathédrale, aussi, que nous apercevons de loin : depuis l'immense "tour", on peut avoir une super vue de la ville. Il y a aussi cette cathédrale moderne, qui ressemble un peu à la tour de l'opus 3 de "Lord of the rings". Assez moche. En fait, LiverpoolLiverpool est un peu un mélange de bâtiments anciens, très anciens, et de bâtiments modernes et flambants neufs, voir en construction. La ville est en effet capitale de la culture 2008 et a reçu pas mal d'argent, qu'elle a investi dans de nombreuses infrastructures et ré-aménagement...

Et puis impossible de faire l'impasse sur la "rue des Beatles", où se trouve la boutique officielle avec T-shirts, disques, objets en tout genre, coupures de presse, le tout sur un fond de "Yellow submarine". Mais aussi la caverne, le premier pub où ils ont joué, qui a été fermé une époque et rouvert à un autre endroit. Sans oublier la statue de John (voir le "hug" ci-dessus).IMG_0489

La plus belle partie de LiverpoolLiverpool, c'est sûrement les docks, au bord de la rivière reliée à la mer. Une sorte de grand port, un des plus grands d'Angleterre d'ailleurs, où pas mal de badauds se promènent. Sur la rive en face, on trouve la ville industrielle. On s'est aussi baladé dans une sorte de port "intérieur" où quelques bateaux sont amarrés...

 

IMG_0488

Retour à l'appartement par les rues animées (tous les magasins sont ouverts les dimanches). Les garçons nous ont concocté un "christmas meal". Impressionnant : soupe, saumon, viandes, légumes, saucisses entourées de bacon, pudding et crackers. Un festin. Que nous n'aurons même pas le temps de finir puisqu'il nous faudra courir pour attraper le dernier bus nous ramenant à Harrogate...

7 décembre 2008

Court, mais intense

Quand j'ouvre la porte, jeudi matin, à 7 h 20, vision de carte postale dans notre jardin : 5 centimètres de neige recouvrent le moindre recoin. Je foule le sol à peine glissant, la neige recouvrant mon manteau et mon sac de sport que je tire péniblement. Je me rends à l'école pour se fameux voyage en France. Mes proprio m'avaient prévenu : un peu de neige et c'est la panique dans toute la ville. En arrivant dans le hall de l'école, je tombe nez à nez avec le dirlo pianotant sur son I-phone, costar rentré dans des énormes bottes en caoutchouc et un imper fluo. Pied de guerre à l'école pour le départ en France : les élèves ne sont pas encore tous là, deux profs sont coincés sur la route et le bus n'est pas arrivé. Commence alors une longue attente. Peu à peu, les profs arrivent, tous chaussés en circonstance. Conseil de guerre pour déterminer si l'école fermera. Les élèves sont regroupés dans le grand hall et des profs déplient l'écran géant pour mettre un film, en attendant. Pendant ce temps, les élèves sont là en grande partie et on a recruté en urgence deux profs pour partir. Avec deux heures de retard, on s'élance sur le chemin. On passera prendre trois élèves dans plusieurs arrêts sur l'autoroute. La radio allumée, on apprend que l'école décide de fermé à midi. Pour nous, la neige a fait place à du soleil et une route sèche, quelques heures seulement après Harrogate. Comme quoi.

Notre gare s'engouffre par une manoeuvre dangereuse dans le train nous emportant sous la Manche. Arrivée à Lilles après deux heures de retard et des centaines de "Mi - iiiiiiiiiiis, when will we arrive ?". Petit tour à Lilles puis direction l'hôtel. Après avoir tendu l'oreille sur chaque porte de chambre pour détecter le moindre signe de vie des marmots, nous nous échappons au bar pour boire un verre entre profs. Le meilleur est pour le lendemain matin : le déjeuner à la française, le meilleur depuis des lustres. Une baguette de pain avec du nutella avec croissants et pain au chocolat. Hummm... Reste quelques heures pour se balader dans Lilles, avec les marmots en liberté. Je me rue sur le premier supermarché pour faire le plein de fromage, le coeur battant. J'achète des journaux, me délecte à l'écoute du bon vieil accent franchouillard, à la vue des cafés au nom beauf et j'en passe. Bonheur. L'impression de retrouver un vieux parfum connu. Un plaisir rapide car nous repartons déjà pour l'Angleterre. Et oui, 16 heures de route pour quelques heures sur place. Le prix à payer.

Publicité
Publicité
3 décembre 2008

Retour (anticipé) en France

Cet après-midi, dans la salle informatique pour tuer le temps entre deux cours, j'en apprends une bien bonne. Les cinquièmes se rendent à Lilles, du jeudi matin au vendredi soir. (Malheureusement), une prof s'est désistée au dernier moment, et on me propose de.... prendre sa place. Of course. Alors me voilà partie demain, à l'aube - alors que tous les anglais du YorkshireYorkshire sont anxieux car la météo prévoit des bourrasques de neige dans la région et que dans ce cas, les écoles ferment et tout est immobilisé - pour Lilles. 8 heures de bus avec passage sous le tunnel sous la manche avec une quarantaine de mouflets et trois autres professeurs. Je désiste donc avec conviction mes heures de cours dans l'autre école pour la France. Ahhhh... "I'm so exciting", lançais-je à mon coloc en rentrant à la maison, avant de m'apercevoir sous ma douche qu'encore une fois, j'ai confondu l'adjectif et le passif (un truc comme ça). Non je suis pas excitante, mais excitée. A rajouter à mon palmarès de "I am disgustingdisgusting" ou "I am tiring". Bref. Et ben quel plaisir de fouler pendant 48 heures le sol français. Pour la peine, je vais sans peine ce soir fêter ça dans un pub. Euh, oui, comme hier.

3 décembre 2008

Day 4 : le meilleur pour la fin

DSCF1489De bon matin, nous affrontons la pluie (encore) pour Covent market, un marché couvert dans le centre, assez connu. Le résultat est plutôt morose : peu de monde et de shops ouverts un dimanche... Alors direction le "ponton" pour embarquer pour notre croisière, aux frais de la reine. Ah, que d'excitation au moment de fouler le bateau et de découvrir la vue de Big Ben, la grande roue, le parlement et j'en passe. Les commentaires audio (en anglais) sont intéressants : on passe devant une sorte d'obélisque offert par l'Egypte à la Grande-BretagneGrande-Bretagne, dont l'autre partie se trouve à New York. Mais aussi devant une école où se sont rendus ChurchillChurchill et d'autres personnalités. Encore à côté d'un navire de l'armée transformé en musée. On apprend aussi que le globe de Shakespeare est le seul bâtiment de Londres autorisé à avoir un toit en chanvre, après l'immense incendie qui a ravagé la ville en 1666. Impressionnant aussi, de passer sous tous les ponts de la Tamise. Alors que dehors la pluie trempe le moindre touriste tentant de prendre une photo, nous décidons de continuer la croisière jusqu'à GreenwichGreenwich (de force en fait, car on a oublié de sortir au bon arrêt), connu pour son musée maritime et aussi pour le méridien dont le point 0 se trouve dans un square. Square que nous ne trouverons pas : nous prenons place dans un petit resto chinois excellent.

SDC12334De retour dans le centre, nous sautons dans le métro direction Camden Town. Le meilleur pour la fin, oui. Il s'agit d'un quartier situé dans le Nord. Hallucinant, c'est le mot. Il y a une sorte d'immense marché, de boutiques, de restos et j'en passe. L'endroit est connu pour être le point d'ancrage des cultures alternatives (punk, gothique, altermondialiste...) : au premier coup d'oeil, il est drôle de découvrir des centaines de looks bizarres et des gens plutôt jeunes. Le tout dans un bazarre incommensurable avec comme toile de fond un cadre vraiment joli, illuminé pour noël et plutôt apaisant. Dans la rue principale, on trouve des boutiques dont la devanture est décorée par des tags ou encore des immenses objets en plâtre. Une énormissime chaussure à talon colorée dépasse sur la droite. Plus loin, c'est une voiture. Encore plus loin, une basket aux lacets défaits. On s'engouffre dans une ruelle pour se retrouver au centre d'un immense marché constitué de petites boutiques où s'empilent pleins d'objets sur quelques mètres carrés seulement. Un peu plus loin, après avoir passé un pont sur le canal parsemé de péniches (où des gens vivent) on tombe dans une cour. Un itinéraire fléché oriente la visite "More shops here" où se mèlent différentes odeurs. Arrivé dans un batiment, nous descendoSDC12331ns un escalier pour une cour intérieure illuminée avec plein de mini-restosmini-restos proposant de la nourriture des quatre coins du monde. Et toujours des boutiques, des boutiques, encore des boutiques. Perdu, nous revenons sur nos pas. Plus loin, il faut entrer dans une sorte d'immense entrepôt abandonné en briques où il faut se faufiler dans de petites ruelles artificielles délimitées par des échoppes. Au plafond de pierre est accroché d'immenses luminaires en (faux) cristal, ce qui donne un côté "intérieur chic" assez dépaysant et contrastant avec le sol jonché de trous version trottoirs. Ici, on trouve des habits des quatre coins du monde comme pas mal de trucs vintage, des échoppes hippies, japonaises, de cuir et aussi un mini-quartier où s'entasse de la brocante... Avec plein de gens qui s'y promènent, parlant un peu près toutes les langues.

SDC12333En fin de journée, vers 7 heures, tous les commerçants remballent. Ils décrochent leurs bric-brac accrochés sur leur devanture, plient leur bazar et ferment leur mini-échopemini-échope avec de gros cadenas. Les rues se vident peu à peu mais quelques groupes de gens restent autour d'une binouze. Le marché ressemble désormais à un squelette avec juste sa carcasse désossée de tous ses objets. Les marchands de nourriture nous appellent en proposant des réductions sur le prix des nouilles, à l'aube de la fermeture. Les gens s'en vont, nous aussi. Notre train nous ramène sur Harrogate, à contrecoeurs et un peu paumées.

3 décembre 2008

Day 3 : gardes, shopping et une chance de cocul

Notre mission du jour était planifiée de longue date. Objectif : aller voir le changement des gardes. Comprenez les "horses guards", une formation de l'armée britannique qui a pour mission (eux aussi) d'assurer "la protection de la reine et des bâtiments royaux". Leur QG se situe dans un bâtiment spécial, à deux pas de Buckingam Palace et de 10, Down street. Le changement des gardes est donc le cérémoniel qui consiste à échanger les postes entre deux groupes de soldats. Alors comme la chose est (un peu) touristique, les fréquences changent en fonction des saisons. En novembre, c'est les jours impairs, à 11 heures précise et ce durant 40 minutes.

Arrivé là bas, nous nous postons un peu en avance face au palais, sur une sorte de grand rond-point orné de plusieurs statues. Très vite, une armada de touristes envahit le lieu, appareil photo au poing. Plusieurs policiers sont chargés de la sécurité, habitués de la mascarade. Nous attendons dans le froid de longues minutes, de longs quart d'heure. Le moment clé dure quelques secondes : une dizaine de gardes en moumoute sortent au loin et d'autres reviennent quelques minutes après, à quelques centimètres de nous. Tout se déroule dans la cour du palais, ce qu'une centaine de tourlots privilégiés (ou plus futés dans leur positionnement) peuvent apercevoir. On entend juste la fanfare, quelques cris et par chance, nous pouvons apercevoir les moumoutes bouger au loin. Un peu décevant quoi. Le seul moment drôle, c'était encore ce pauvre joggeur qui est passé en courant  devant le palais, et que la foule a applaudit...

Frigorifiées, nous voilà maintenant devant Big Ben à la recherche d'un café pour manger. Assis dans le premier resto, une soudaine panne de courant impossible à réparer nous chasse de ce sous-sol lugubre, après avoir récupéré une assistante coincée dans les toilettes. Là, on se dit qu'on est pas chanceuses. Faux, la suite des aventures le démontrera. Une fois requinquée, direction la Tate Gallery, qui présente de nombreuses toiles recréant toute l'histoire de la peinture européenne. On y a croisé entre autres les Tournesols de Van Gogh. Je ne mettrais pas notre photo après 2 heures et demi dans un musée. Des épaves. Alors dans ces conditions, rien de mieux qu'une virée shopping, sur Oxford Street s'il vous plaît. En route, nous bavardons gaiement, avec nos gros accents. Et sur TrafalgarTrafalgar, des touristes nous arrêtent. Ils nous tendent quatre billets pour une croisière sur la Tamise, qu'ils n'auront pas le temps de faire. Chanceuses, ont l'est car les places coutent 22 pounds par personne... 

2 décembre 2008

Tower Bridge, la Tamise... Ah, London - Day 2

IMG_0384Levé sur le pied de guerre. Après avoir avalé le petit-déjeuner de notre hostel (qui consiste à se faire griller des toasts entre jeunes sur une machine bizarre, accompagné de corn flakes), direction l'Est de la ville avec comme première étape St Paul's Cathedral. On avait, il faut le préciser préparé un programme "s'il fait beau" et "s'il fait moins beau". Stupide. Parce que bon, on est en Angleterre alors la pluie, tu fais avec. C'est donc gaiement, sous nos parapluies, que nous arpentons les rues. La cathédrale est plutôt (très) belle et très cher. Nous décidons de ne prendre que des photos et de se diriger, en continuant dans notre lancée vers Tower Bridge.

Tower Bridge est le fameux pont que l'on voit sur toutes les photos, IMG_0409basculant, avec ses deux tours (date du XIX è siècle). A coté se trouve la "Tower of London", une sorte de forteresse qui se trouve juste à côté du pont. C'est une des grandes attractions touristiques de la ville. On s'y est donc rendu. A l'intérieur, on peut voir les joyaux de la reine (des copies, of course) et tous les objets précieux appartenant à la famille royale, et aux familles précédentes. Notons la présence d'une sorte de salière (complètement inutile dans son utilité) en argent, qui doit avoir la taille d'un nourrisson, sculpté en forme de forteresse ou quelque chose comme cela. On peut aussi voir tous les "éléments" "utiles" et symboliques lors du couronnement de la reine comme le spectre et la couronne (avec le film de la cérémonie qui passe en boucle). Il y a aussi pas mal d'armes anciennes avec des salles consacrées à cela et toute l'explication de l'histoire du bâtiment, lié donc à l'histoire de Londres. Il fut édifier au 11è siècle pour protéger Londres et elle servit notamment de prison après.

IMG_0420Après la pause historique, nous décidons de traverser la Tamise (via Tower Bridge) pour longer le fleuve sur la rive sud, où se trouve pas mal de choses. Notamment la Tate Gallery, un musée d'art moderne (gratuit, comme tous les musées ici), assez intéressant. Mais aussi le National théâtre, la réplique du Globe de Shakespeare, un héâtre donc. Entre temps, pause lunch près de Borough market, un marché de produits frais assez typique et folklo où on a même croisé des lièvres morts, pendus par les pattes... Je crois que c'est à ce moment que je réalise que mon appareil photo n'a plus de batterie et qu'il me reste plus qu'à emprunter les photos des autres si je veux montrer en images notre périple. Stupide.

Bref. C'est avec une compatriote que nous traversons le marché de noël, allemand. Je décide donc d'entamer l'apprentissage de cette langue en lâchant quelques "Shizen" et en tentant de retenir les basiques. Après une initiation aux spécialités (sous forme de charcuterie), nous voilà arrivé dans le centre du centre. A l'horizon (il fait déjà nuit), un bâtiment bien connu : Big Ben, de l'autre côté de la rive. Sur la gauche, la grande roue, construite pour le Millenium. Ca coûte un bras pour faire un tour de grande roue (40 minutes, tout de même), avec une vue de toute la ville. On peux même se marier pour 2000 pounds, je crois. On monte dans une cabine, et arrivée sur terre, les voeux ont été prononcé... Pourquoi pas. La nuit, et à l'aube de noël, tout est illuminé. Ah, là bas, ça clignote. Et shizen. Il y a un accident sur le pont près de big ben, demi tour pour emprunter le pont précédent. Après un café, nous arrivons à TrafalgarTrafalgar Square puis Picadilly Circus et enfin Soho, le quartier chinois. Ici, même la banque HSBC a une enseigne en chinois. J'ai pas réussi à compter le nombre de canard laqué qui pendait dans les vitrines. Assez dépaysant la carte postale de la rue avec les grandes portes en bois coloré. Tout ça à pied, oui. Nous bouclons donc notre périple par Oxford Street (LA rue du shopping) avec détour par Carnaby Street (LA rue du shopping branché). Et nous endormons assez tôt, avec quelques kilomètres dans les pattes. 

 

2 décembre 2008

AH, London... Day 1

Quelle merveilleuse idée cette "training day", à l'école, juste pour les profs. Car pendant ce temps, destination Londres dès le jeudi soir avec dans les paquetages l'Italie (Velia), l'Allemagne (Heidi) et le France.

IMG_0400

En trois heures, le trajet en train est bouclé, sans encombres : une aubaine quand on connaît les embûches que l'on peut rencontrer par rails en Angleterre. Arrivée à King Cross, armé de quatre plans et guides, dont un en Allemand, gracieusement prêté par la famille de Velia et Heidi. Là, détour par la plate-forme 9 3/4. Les fans comprendront : il s'agit du quai qu'emprunte Harry Potter pour se rendre à Poudlard. Une sorte de plate-forme magique que les non-magiciensnon-magiciens ne peuvent pas voir. Et les Anglais ont de l'humour : ils ont coupé un chariot à bagages pour l'encastrer dans le mur et donner l'illusion d'une fausse plate-forme. Alors bon, comme tout touristes qui se respecte, on a pris la photo.

Notre hostel - sorte d'auberge de jeunesse bon marché que l'on trouve à profusion à Londres - est à 15 minutes à pied, près de Russel Square, en plein centre-ville. Une fois les bagages déposés, on décide à pied et dans la nuit d'explorer le quartier, plutôt joli. Arrêt obligatoire dans un pub pour plancher sur le programme du week-end. Velia et Heidi connaissant bien Londres, c'est plutôt pratique. Mais pas évident avec toutes ces choses à faire de se mettre d'accord sur les choses à voir. Surtout qu'au final, l'impro nous a réussi. 

IMG_0355

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Mon année à Harrogate
Publicité
Publicité